Mon travail est centré sur l’humain, ses relations à lui-même et au monde qui l’entoure. C’est une
espèce d’exorcisme car l’humanité et son devenir m’angoissent un peu. J’affectionne les mises en
scène et les installations afin d’immerger le public dans mon imaginaire et susciter réflexions et
interrogations. La peinture est mon mode d’expression favori mais l’inspiration et les circonstances
me mènent désormais où elles veulent, en toute liberté. En fonction des thèmes abordés je change
volontiers de médium. C’est un perpétuel renouvellement qui ouvre un vaste champ de possibles.
Avec à son paroxysme « Help » gravée à la suite des attentats dont la violence nous a tous secoués.
Mes inquiétudes écologiques percent à jour dans ma série des « Pretty Plastic People » qui sont mon humble participation à une nécessaire prise de conscience collective. L’idée m’est venue en faisant
mes courses car tous ces sur-emballages inutiles m’horripilent. J’ai commencé à collecter ces
plastiques non recyclables sans trop savoir comment aborder le sujet. Finalement c’est l’univers de la
mode qui m’a inspiré en premier. Les sculptures sont gaies et colorée pour montrer l’envie de
consommation que ces emballages sont destinés à susciter tout comme la désinvolture de certaines
personnes face à ce problème. Une espèce d’envoûtement volontaire des fabricants pour faire
oublier le désastre écologique qui se cache derrière. Ce travail met également en parallèle l’industrie
de la mode qui est écologiquement dévastatrice. Le colibri a beau y faire, Poséidon devient vert au
creux de la vague et nous continuons à danser dans la tempête… ( « La part bleue du colibri »,
« Poseidon in the hollow of the wave », « Let’s dance in a wild storm » ).
Par ailleurs une info abjecte entendue à la radio un matin de janvier m’a lancé dans mon « Indian
blues ». En Inde, des associations de lutte pour les droits des femmes alertent sur un nombre
anormalement élevé d’ablations forcées de l’utérus chez les coupeuses de cannes à sucre. Les
exploitants persuadent ces femmes de se faire opérer en leur faisant croire à un risque de cancer
alors que leur seule motivation est de palier à la diminution de la productivité de ces ouvrières lors
des menstruations et des grossesses. Ils vont même jusqu’à prêter l’argent nécessaire à cette
mutilation ce qui représente au bas mot une saison de travail complète pour pouvoir rembourser.
Ces associations pointent également une entente financière entre le secteur médical et les
dirigeants… Malgré la rudesse du sujet mes toiles se veulent très colorées à l’image des vêtements
des femmes indiennes. Les bouquets symboliques d’ovaires et de trompes mêlés aux tiges de canne
à sucre et les écailles du caducée médical forment un joli emballage pour faire passer la pilule.
(« Sugar in law », « The embrace of a sweet world »).
Peintures :
– Poseidon in the hollow of the wave – acrylique sur toile – 2020 – 80cm x 80cm
– Sugar in law – acrylique sur toile – 2020 – 80cm x 100cm
– The embrace of a sweet world – acrylique sur toile – 2021 – 30cm x 40cm
– Let’s dance in a wild storm – acrylique sur toile – 2021- 80cm x 80cm
Gravures :
– Help – Gravure sur bois – Epreuve d’artiste – 2018 – 28cm x 28cm
– La part bleue du colibri – Gravure eau forte et rhenalon – 2020 – 32cm x 25cm
Sculpture :
– Pretty Plastic People n°16 – Sculpture en plastique de récupération sur cintre- -2019 – 90cm x 50cmx 25cm
Sophie GOUVION
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